Les loups de Sherwood

Auteur : Nicolas Digard

Références bibliographiques : ( lien )

Robin rentre douloureusement au bercail après le temps passé dans l'ost du comte de Warwick son suzerain. Le comportement de ses seigneurs a échauffé son sens de la loyauté et de l'injustice. Il ne peut plus continuer à vivre comme seigneur à Loxley. Souffrant face à l'égoïsme et la rapacité des puissants, il décide de redistribuer à sa façon les richesses et devient, par la force et la ruse, le roi des brigands de Sherwood. Croisent son chemin Marianne de Beaumont, William de Wendeval, le prince Jean sans terre, Alan-A-Dale, Petit Jean et le frère Lambert. Plus Will le Brabançon, Beth la nourrice et de nombreux autres, riches ou pauvres, victimes ou comparses...

Quand les réalités historiques viennent éclairer les légendes séculaires, nombre de héros y laissent des plumes au passage. La narration suit les péripéties rencontrées (et provoquées) par Robin de Loxley de 1189 à 1194. C'est à dire depuis le siège du Mans, la succession de Henri II Plantagenêt jusqu'au retour de Richard Coeur de lion en Angleterre. Le récit se veut historique et replace les personnages dans leurs contextes sociaux, culturels et familiaux. On y découvre les ambitions personnelles, les trahisons, les conditions de vies médiévales et l'emprise de la religion / superstition sur le quotidien. Entre les croisades, les impôts, les servitudes, le froid, les animaux sauvages, les maladies, les blessures, la famine, les brigands et autres profiteurs il y a peu de répit pour profiter des bons moments ou le loisir de cultiver des idéaux...

Le style est agréable et les faits vraisemblables. En ressortent la dureté de la vie au moyen-âge et les nuances des différentes sensibilités plus ou moins accordées aux moeurs en vigueur. Et le côté intemporel de la cupidité, de l'opportunisme, l'ambition et le besoin pour certains de se mettre en avant, de profiter des bienfaits de la vie qu'ils soient mérités ou non. La félonie est une question de point de vue. Et il ne faut pas confondre la justice avec la soif de vengeance ni de pouvoir. Un constat toujours valable de nos jours, malheureusement. Une bonne surprise pour ceux qui n'ont pas peur de revisiter les légendes !

Retour à l'accueil