Auteurs : Eric Giacometti et Jacques Ravenne

Références bibliographiques : ( lien )

Dans le flot de romans ésotériques, on trouve une voix particulière : celle qui parle des francs-maçons. Le duo d'auteurs en est à sa quatrième coopération et les lecteurs suivent. Dans le présent ouvrage, premier de la série, nous faisons la connaissance du commissaire Marcas. Celui-ci est plongé malgré lui dans une guerre que livre à la franc-maçonnerie une autre société secrète : la Thule Gesellschaft.

En effet, il se retrouve à l'ambassade française à Rome confronté au meurtre d'une jeune femme. Mais un meurtre peu ordinaire : celui d'une archiviste du Grand Orient de France. De plus le meurtre semble reprendre un rituel issu de la franc-maçonnerie elle-même. La responsable de la sécurité, Jade Zewinski, amie de la disparue, prend cela comme un affront personnel et se lance dans l'enquête. Elle montre aussi une rancune particulière envers les francs-maçons et accepte de mauvais gré Marcas comme coéquipier...

Balançant entre la IIe guerre mondiale et 1985, le roman nous dévoile les origines de Thule et éclaire (à sa façon) un versant peu connu des SS (en particulier la division Charlemagne, volontaires français). En parallèle, ce roman veut donner un éclairage objectif sur les us et coutumes tant méconnus des francs-maçons... En passant par le Moyen Orient et l'Albanie, suivant des chemins peu fréquentés, l'intrigue nous mène à un but impossible à soupçonner. Le rythme est soutenu avec, parfois, quelques longueurs. Mais c'est le sujet et le mode choisi qui les imposent : à la limite du didactique (convaincre Jade) et du pédagogique; Marcas défend son point de vue.

Bref, une lecture agréable. On y découvre nombre de sujets peu souvent abordés (ou alors mal documentés). Ils sont évoqués à échelle humaine et y gagnent des proportions qui les sortent du mythe ou du fantasme. Cette première lecture me donne envie de poursuivre la série. Heureusement, les trois premiers opus sont déjà au format de poche. Une raison de plus pour se réjouir, non ?

Retour à l'accueil